mardi 6 novembre 2007

23.53°S - 46.63°O

...Pas sous le soleil exactement...
A Itaim Bibì, quartier de Saõ Paulo où je réside pour le moment, le temps est maussade et les voitures font beaucoup de bruit. Ici les rues sont souvent à sens unique, mais à deux bandes s'il-vous-plaît, Monsieurs Santos da Sousa. Ici le voitures ont les vitres teintées, parce que SP c'est une ville comme ça, où on a peur des bandits, où les appartements et les maisons et les rues ont chacun leur gardien, où parfois les maisons d'ailleurs, on ne les voit pas, tellement les barrières de protection sont hautes et bien aménagées. Devant les beaux magasins aussi, il y a souvent un brésilien un peu rond, sous un parasol, avec un journal, qui sommeille en attendant de pouvoir vaillamment défendre la caisse, les articles et poulettes de luxe qui sont à l'intérieur. Aujourd'hui le temps et maussade, et le paysage c'est un millier de petits carrés, de fenêtres toutes pareilles des immeubles tous pareils d'alentour, et des murs hauts comme le ciel, envahis de bruits d'avions, qui sont si nombreux qui'ils ne savent plus si monter ou descendre, d'ailleurs ici c'est l'hécatombe, avant-hier encore il y en a un qui a piqué du nez sur une maison, décimé toute la famille, papa, maman, grand-père-mère et fille, et amoureux tant qu'on y est, et en un jour trois hélicoptères, et tout ça ça fait une grosse panade, la panade d'une São Paulo trop préssée, angoissée, verticale.

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